Des références visuelles : LA NATURE MORTE EN PEINTURE #1

À chaque début de séance, des photographies sont montrées aux élèves par les photographes-intervenants. Si les images inspirent et étonnent les élèves, elles leur permettent aussi de découvrir des photographes historiques ou plus contemporains. Elles sont complémentaires du « livret-images » délivré en début d’année aux élèves qui présente une compilation de références visuelles.

 

LA NATURE MORTE EN PEINTURE

Reconnue genre autonome au XVIIème siècle, la nature morte en peinture est un domaine largement exploré par les artistes. Le tableau devient alors l’espace où les objets inanimés (gibiers, fruits, fleurs ou encore coquillages) sont mis en scène. Fidèle au réel ou s’en éloignant (choix chromatiques audacieux, etc), la nature morte est hautement symbolique et peut véhiculer les émotions du peintre. « Peindre d’après nature ce n’est pas copier, l’objectif est de réaliser ses sensations » disait Paul  Cézanne.

La vanité est une déclinaison de la nature morte où le caractère éphémère et fragile de la vie est mis en avant. Les objets choisis pour ces compositions symbolisent le temps qui passe. Peintre italien, Le Caravage (1571-1610) a réalisé de nombreuses vanités dans lesquelles les fruits mûrs et pourrissants sont l’illustration du vieillissement et de la vanité de la vie.

D’autres peintres comme Jean Siméon Chardin (1699-1779) ou Paul Cézanne (1839-1906) s’illustrent dans cette pratique.

Le Caravage, Corbeille de fruits, entre 1594 et 1602
Chardin, Nature morte de cuisine, vers 1732
Cézanne, rideau, cruchon et compotier, 1893-1894