Nous avons invité les élèves à faire de leur environnement quotidien une terre de d´imagination et liberté. Les séances ont permis aux élèves d’explorer des techniques photographiques variées pour enregistrer des actions et pour représenter des histoires.
La séquence a été abordée en deux temps dans les ateliers. Les élèves ont d’abord figé des gestuelles en s’appuyant sur le travail de décomposition du mouvement d’Eadweard Muybridge et de Etienne-Jules Marey (deux photographes importants du XIXe siècle).
Puis la séquence a été envisagée comme une construction reliant écriture et imagination. Nous avons encouragé les élèves à écrire des histoires où des objets quotidiens du milieu scolaire étaient détournés. Que rêve-t-on de faire à l’école ? Le temps de l’atelier, les élèves deviennent maîtres et les objets bougent par eux mêmes. En s’emparant de l´activité photographique, ils consignent leur liberté et leur imagination.
Pour expérimenter une autre manière de représenter le mouvement en photographie, nous avons utilisé de longs temps de pose. Une seule image garde ainsi la trace floue et simultanée des actions. Avec trépied et lumières, l´exposition de plusieurs secondes, a permis aux élèves de se confronter à un type d´images inédit pour eux, plus abstrait et plus déconcertant aussi.
Gilberto Güiza Rojas & Rafael Serrano